En effet, jusqu’au XI^ème siècle, nos ancêtres ne portaient qu’un nom de baptême, c’est-à-dire un prénom. Il s’agissait alors exclusivement de surnoms que l’on donnait à nos ancêtres en fonction d’une caractéristique physique, d’un trait de caractère, d’un métier, d’un lieu …

C’est ainsi que sont apparus les BRUN, PETIT, BLANC, GROS, MOUTON, TÉTU, DUBOIS, PICARD, LEMAÇON, THUILLIER, …

C’est la forte augmentation démographique qui a rendu indispensable l’usage de noms de famille, afin d’éviter les confusions.

Jehan qui habite près du pont devient Jehan DUPONT, Jehan près de l’église devient Jehan LÉGLISE, Paul près de la porte fortifiée devient Paul DELAPORTE,…

On se met aussi à distinguer les personnes qui viennent d’ailleurs : Rose MARSEILLE, Jehan TOULOUSE, Pierre LANGLAIS, Claude POITEVIN… 

Mais pour près de la moitié des français, leur nom de famille viendrait d’un prénom : c’est le cas pour les GÉRARD, MARTIN, JEHAN, NICOLAS, …

Et ce n’est que bien plus tard, en 1474, sous l’impulsion de Louis XI, qu’il devient interdit de changer de nom (sauf autorisation royale).

Mais l’orthographe ayant évolué sur plusieurs siècles, l’orthographe des noms de famille ne s’est alors « fixée » que tardivement et essentiellement avec l’obligation de tenir des registres : en 1539 les registres paroissiaux et sous la Révolution les registres d’Etat Civil. C’est ce qui explique, par exemple, que le nom de famille THIERREE a aussi été écrit THIERRE, THIRÉE, THIRÉ, TIRÉ …

C’est l’obligation de tenir des registres qui va faire évoluer les choses : en 1539 l’ordonnance de Villers-Cotterêt impose les registres paroissiaux dans chaque paroisse et sous la Révolution les registres d’Etat Civil deviennent obligatoires dans chaque mairie.

Dès lors, les noms commencent à prendre leur forme définitive.